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La péridurale

Avant de commencer, je tiens à préciser que je ne suis ni pour ni contre la péridurale.

Lors des naissances de mes filles j’ai expérimenté l’accouchement avec et sans péridurale et il y a forcément des avantages et inconvénients des deux côtés.

Néanmoins, j’estime ne pas avoir été assez informée sur la péridurale et ses effets sur la naissance et mon expérience personnelle a été mitigée.

Cet article vous permettra donc d’avoir toutes les données afin de faire un choix éclairé.

La péridurale, une histoire de sens

Tout d’abord, rappelons que le ressenti de la douleur est totalement personnel et subjectif et que notre réaction face à la douleur est différente en fonction de notre culture et de notre état physique et émotionnel.

Lorsqu’elle donne naissance, la femme est traversée par de puissantes sensations et émotions et pour la plupart de ces femmes, accoucher sera synonyme de grande douleur.

Afin de soulager cette douleur, de permettre aux femmes de se reposer et d’avoir une meilleure expérience de la naissance, la péridurale est très largement utilisée dans les maternités (entre 70 et 80% des naissances).

Qu’est-ce que la péridurale ?

Il s’agit d’une forme d’analgésie efficace et généralement bien supportée par la mère et le bébé.

Elle consiste à injecter un anesthésique local (éventuellement associé à un dérivé de la morphine) directement au contact des membranes qui entourent la moelle épinière, dans la partie la plus basse de la colonne vertébrale. Cette injection se fait au moyen d’un tube de très petit diamètre, un cathéter, implanté entre deux vertèbres. Ce cathéter va permettre d’injecter l’anesthésique local tout au long de l’accouchement, à la demande de la future maman.

La plupart du temps, la pose de la péridurale se fait lorsque le col est dilaté entre 3 et 8 cm (elle peut être mise en place plus tôt si les douleurs sont intenses). Elle peut, plus rarement, être mise en place alors que le col est dilaté au-delà de 8 cm, à condition que le bébé ne soit pas encore « engagé » dans le bassin.

Les risques et effets secondaires

En dépit de son indéniable effet magique de suppression de la douleur, il existe un certain nombre d’inconvénients ou effets indésirables à prendre en compte avant d’envisager la pose d’une péridurale :

  • Elle a tendance à prolonger l’accouchement, voire à réduire les contractions de l’utérus (selon le mélange anesthésique utilisé),
  • Cela entraîne souvent une injection d’ocytocine de synthèse pour « relancer » les contractions,
  • Voire l’utilisation d’épisiotomie et/ou de forceps pour aider le bébé à sortir,
  • Elle induit une diminution de la tension artérielle,
  • Des tremblements, ainsi que des démangeaisons,
  • Un engourdissement, des fourmillements, une lourdeur ou une faiblesse au niveau des jambes.
  • Une difficulté transitoire pour uriner, ce qui peut nécessiter un sondage évacuateur de la vessie.

De plus, la pose d’une péridurale empêche la future maman de se lever et de marcher, ce qui participe à ralentir le travail. Certaines maternités pratiquent une forme de péridurale qui permet de déambuler avec l’aide de l’équipe médicale, mais cela reste exceptionnel.

Une autre vision de la naissance

Maintenant que vous savez tout sur la péridurale, j’aimerais vous présenter d’autres moyens de gérer la puissance des sensations perçues pendant l’accouchement.

Certains reposent sur des techniques de relaxation et de respiration profonde, comme la méthode Hypnonaissance®, que je vous invite à découvrir ici https://naitre-en-douceur.com/services/

Il existe également bien d’autres techniques comme l’acupuncture, la réflexologie plantaire, le mouvement, la chaleur de l’eau, le chant ou la danse ou encore le rire et le sexe.

Les pressions ressenties lors de la naissance ressemblent de bien des manières à celles que l’on ressent lorsque l’on a ses règles (en beaucoup plus fort on ne va pas se mentir). Savoir de quelle manière vous arrivez à apaiser vos douleurs de règles est un bon point de départ pour gérer les contractions.

Par exemple, si le fait de mettre une bouillote sur votre ventre vous soulage lors de vos menstrues alors il y a de grandes chances pour que l’eau chaude (douche ou bain) vous aide le jour de votre accouchement.

De même, peut-être avez-vous remarquer que lorsque vous bougez, marchez, écoutez de la musique, vos sensations semblent s’estomper ; et bien reproduire ses gestes sera sûrement bénéfique le jour J.

Enfin, qu’elle soit accompagnée d’une péridurale ou non, je souhaite une douce et merveilleuse rencontre avec votre bébé.

Sources :
https://www.vidal.fr/sante/grossesse/accouchement/peridurale.htm
« L’analgésie péridurale pour le soulagement des douleurs liées à l’accouchement », Société suisse de gynécologie et d’obstétrique.
Information sur l’analgésie péridurale en obstétrique, Centre hospitalier de Bourges.
Le Grand livre de ma grossesse – Éditions Eyrolles
https://hupnvs.aphp.fr/maternites/votre-sejour/laccouchement/la-peridurale-en-10-questions/